Histoire de (....)   Un scénario louche pour La Compagnie des Glaces   (remarque du MJ, tu sauras le vrai titre à la fin)

Cette version n'est qu'une partie de l'aventure vue par un seul joueur, le titre est aussi de moi, puisse le MJ me pardonner.

Ce jour là (le 25 quelque chose, décembre probablement, de toute façon c'est toujours l'hiver) je devais aller prendre mon service pour la première fois dans les locaux de la sécurité d'Eiffel Station, la draisine roulait lentement, comme toutes celles du monde je présume.

Le claquement sec et proche d'une arme à feu me fit tendre l'oreille (en fait un type dans le wagon venait de se faire plomber la tête) puis mon arme sur un homme en combinaison isotherme (un vêtement spécial sans lequel on ne peut pas aller dehors tellement il fait froid) qui était sorti par la porte de la draisine arrêtée (le chauffeur en avait décidé ainsi). Mon tir blessa peut-être quelques bactéries, mais de criminel point. Course poursuite rapide et vaine sur le quai, retour à la draisine : 2 véhicules de la Sécurité ont rejoint le nôtre et les passagers sont emmenés pour interrogatoire.

Après une petite période d'attente, nous nous retrouvons à cinq dans le bureau d'un responsable de la Sécurité. Le premier est un homme assez grand (1m60), il se trouvait derrière le décédé, il est couvert de sang et glaciologue. Le second est le conducteur de la draisine, viennent ensuite un médecin, un jeune lieutenant et moi agente de la sécurité. Nous apprenons que le mort est un certain Bill Donogan, agent de la Sécurité (ce qu'il en reste...), spécialisé, depuis leur interdiction, dans la traque aux rénovateurs du soleil (une secte de gens qui pensent que faire réapparaître le soleil n'est pas une mauvaise idée). Il a d'ailleurs récemment démantelé un petit groupe dans les confins de la ville (les villes sont sous dôme, les confins sont les quartiers les plus proches de la verrière, généralement les plus malsains). Il venait de terminer son service mais n'était pas sur le chemin pour rentrer chez lui. La Sécurité nous demande donc d'enquêter de manière discrète sur l'incident, tous les titulaires de postes étant connus.

Après une petite discussion visant à nous convaincre de la chance que nous avions de servir la Sécurité (prenez la Gestapo, ajoutez y le KGB et 2 ou 3 autres organismes de la même veine et vous aurez le topo) nous sommes partis : direction le meublé de Bill. Après une courte inspection gantée (merci Shorty, alias Lès Ercus) nous avons obtenu le carnet secret du Billou : où, quand et comment il suivait et enquêtait sur qui. Notamment un certain X qui allait tous les deux jours à l'Etuve (maison de spectacle entre le bordel et le cabaret, où une vapeur constante assure une certaine discrétion).

Nous nous sommes ensuite dirigés vers la sécurité dans le but de fouiller la draisine ensanglantée (ça aussi ça aurait pu être un bon titre, pour un mauvais roman). Les experts sont en train de fouiller minutieusement (c.a.d. par centimètres carrés) au bout du wagon, le crime a lieu au milieu, le tireur était à l'autre bout. Re-merci à Lès Ercus qui a découvert une petite carte avec, griffonné dessus,: "L'Etuve 22 - 24, loge 12". Notre bon Docteur Strauss, celui qui a le plus hésité à participer à l'enquête, et qui nous le répétera une bonne partie de la soirée, nous apprend où se trouve le wagon des réno qui ont étés récemment appréhendés.

Nous y allons. Le quartier est malsain, les wagons-habitations sont regroupés autour d'un crématoire qui brûle ce qu'il peut, essentiellement des résidus de digestion (de la merde quoi). Après un tour de contrôle, le cheminot gare la draisine.  Deux groupes se forment : le glaciologue et le militaire vont dans un bar à côté du crématoire, tandis que le médecin et moi nous nous dirigeons vers le wagon. Notre fouille se révèle infructueuse, là où nos compagnons obtiennent moultes renseignements au travers de personnes qui font des choses étranges, avec des rats. Puisque c'est comme ça, j'offre au chauffeur et à moi même une bonne Vodka (le médecin s'est assis tout seul dans un coin, vers la porte). Vu les regards des habitués nous partons. Le militaire et le glaciologue nous rejoignent peu après, ils nous apprennent que les rénos vivaient dans les wagons autour du wagon central où se déroulaient leur cérémonie (au sol, un soleil que t'en voudrait pas un comme ça dans ton ciel, sur le mur, un pentacle que nos perso y se demandaient ce'que c'était). Fouille des wagons d'habitation, le militaire gagne un filet garni puisqu'il trouve un livre écrit dans une langue morte depuis longtemps : le français. Le docteur nous explique que c'est un livre d'astronomie, alerte, et tout et tout : science interdite, déportation assurée,... Après une courte discussion, nous décidons d'attendre le lendemain pour la remettre à la censure du GID (Gisement Intellectuel Diversifié,... sûrement sur la TGB) et nous allons à l'Etuve.

Je laisse passer les quatre libidineux devant moi (le Doc a gardé ses dessous) et avec Lès nous allons vers la loge 12. Je m'absente (une petite envie, pas forcément ce que vous croyez) et rencontre notre militaire qui me demande de l'aider à chercher le Doc, échec et retour vers la loge où Lès attend dehors, la charmante hôtesse ayant un client. Il matte comme un fou, et réagis très visiblement. Je lui explique que s'il est tant en manque que ça, les filles sont moins dangereuses que moi. Le Doc a été retrouvé par le militaire, nous finissons par sortir (le glaciologue sautille partout : "mais on a rien vu", "c'est demain", "à bon d'accord").

Le lendemain retrouvailles au GID (ne pas trop s'approcher : sécurité militaire et laser sur le camp). Nous rendons le livre et nous remarquons l'un des civils (un ethnologue en fait) : il était dans la draisine lors de l'incident.

Détour par la sécurité : il s'agit Hans Mayer, veuf, père d'une certaine Isabelle Mayer. Il ne fréquente pas grand monde : il mange seul dans le bar où le chauffeur l'a suivi.

L'après-midi est consacré à des recherches de divers ordres :je vais à la sécurité pour approfondir les choses, tandis que les autres vont au bazar d'Isabelle Mayer, fermé depuis quinze jours. J'apprend que Bill avait prévenu la sécurité qu'il avait assisté à un échange de marchandise suspecte juste avant de monter dans la draisine, sur le quai 32, or le GID se situe sur le quai 32...

A mon retour une grande discussion au sujet du Doc : de quel bord est-il, qu'est ce qu'il cache, quel est son lourd secret. Selon lui, et le militaire, sa grande honte est d'avoir profité des services d'une damoiselle à l'Etuve. Fin longue sur un bon jet de baratin (influence).

Nous suivons ensuite Hans chez lui où le docteur et le militaire descendent pour le surveiller. Les autres nous suivons la draisine qu'il a pris pour faire le trajet. A un arrêt je vois (c'est moi qui ai les jumelles) l'assassin descendre. Je préviens la sécurité et je me lance à sa poursuite comme il part entre les wagons. Il passe par les égouts. Après une course assez longue (le froid des égouts taillés dans la glace nous occasionne quelques engelures) nous remontons dans un autre quartier. De meurtrier point. Quartier de rang moyen. Rien de particulier dans le coin à part une église de Néo-catholiques.